Il n'y a qu'à ta meute que tu te confies, et encore, ma chère Lexie. Souvent, Miika est le premier au courant de tout tes tracas, de tes doutes, de tes joies comme tes peines. Que tu fasses le premier pas ou non, que tu prononces un seul mot ou que tu te renferme dans un mutisme le plus complet. Et puis, t'as une certaine fierté, qui n'a pas lieu d'être devant ton époux et pourtant, en bonne cheftaine de la meute, parfois l'instinct animal revient à la charge. Vous avez fixé des règles au sein de votre foyer, pas de bas instincts entre ces murs, pour pouvoir avoir une vie de famille -presque- ordinaire. Difficile avec de jeunes enfants, tout aussi compliqué qu'en étant l'Alpha de ta propre meute, Lexie. Et puis, tu peux parfois souffler un peu de cette vie de parent, de mère et d'épouse. Tu n'es pas seule, entre ton meilleur ami à qui tu dois une fière chandelle, lui qui t'as recueillie comme une soeur alors que tu venais de réduire en lamelles la gorge de ton paternel. Vraiment, tu lui es reconnaissante, et même encore aujourd'hui tu penses lui devoir une sacrée dette. Et puis, il y a les Eaton, tes voisins durant de longues années, qui ont été témoins de la violence, des hurlements. Mais aussi des marques que ton corps a porté contre son gré, pourtant on ne t'as jamais posé une seule question. Pas une fois. Ils ont ouvert leur porte, t'ont accueillie dans un petit coin tranquille où tu pouvais être une enfant libre. Te liant d'amitié avec leurs deux enfants, mais principalement de Madeline. Cette blonde que tu as, à ton tour, pris sous ton aile afin de veiller sur elle, ainsi que sa jeune soeur Primrose.
Et c'est tout naturellement que tu n'as jamais coupé ce lien si particulier, faisant d'elles les coyote garou de ta meute, et avec fierté ! Mais aujourd'hui ta journée est plutôt bien remplie, ce matin tu n'as pas a déposer les enfants à l'école, puisque Miika s'en charge et tu t'accordes un peu de repos, par un bain fumant. Un luxe quand ton quotidien -votre quotidien- est rythmé par... Oh, trop de choses que tu ne pourrais toutes les citer. Au bout d'une quarantaine de minutes tu sors de l'eau, et te vêtis plutôt confortablement, ce n'est pas comme si tu étais sur le point d'exploser mais... Si. Un jean spécial à la ceinture souple, épousant les courbes de ton corps abritant la vie. Une chemise bleue pâle, et tu file plier tout le linge de la petite puce allant agrandir votre tribu. D'ailleurs, l'heure du repas pointe déjà le bout de son nez, et tu enfile un châle bleu marine sur tes épaules et enfile -enfin- tes chaussures, tu étais tout de même sur le point de partir nu pied ! (
buh) Et une fois les deux petits monstres ramenés à votre foyer, tu les nourris comme il se doit, et tu veilles au grain à leur alimentation, afin qu'ils ne manquent de rien. Bien évidemment, les plaisirs simples de la vie, comme un bon fast food de temps à autre sont présents, mais tu prends tellement de plaisir à cuisiner pour eux. De retour à l'école, toi tu en profite pour travailler un peu.
Depuis ton chez toi, bien évidemment, et même en étant en congé maternité, tu ne cesse de faire ce qui te passionnes, les langues vivantes. Tu es sur la traduction d'un livre en ce moment, alors c'est confortablement installée dans un rocking-chair que tu retranscris les écrits sur ton ordinateur, te balançant d'avant en arrière dans le plus grand des silences. En devenant parent, tu as appris à profiter de ses plaisirs simples, uniques, rien qu'à toi. A vous, puisqu'aujourd'hui Eileen semble être décidée à boxer sous tes côtes. Mais les heures défilent, et quand il est temps pour toi de retourner à l'école, tu grimpes dans ta voiture, une Ford Kuga d'un grenat captivant. Tu roules, et si avant d'avoir des enfants tu t'autorisais quelques excès de vitesse, aujourd'hui tu n'en fais pas. Non, et encore moins depuis cet accident, qui faillit coûter la vie à ton époux. Garée sur le parking, tu sors de l'habitacle et te dirige doucement vers le portail de l'école, tes deux mains reposant sur le ballon t'empêchant de voir le bout de tes pieds, tu souris en voyant Dean et Sasha tirer Madeline, chacun ayant fait prisonnières une de ses mains. Et ils se disputent déjà en assurant l'un comme l'autre qu'ils seront installés à côté d'elle dans la voiture.
« Hey les garçons, elle sera assise à côté de moi, on se calme. » Tu souris doucement en glissant un regard malicieux à ton amie, lui tendant les bras pour une étreinte bien méritée.
« Viens faire un câlin à la baleine de service ! » Et tu la serre fort contre toi, avant de t'en séparer.
« Aller, viens à la maison, c'est un kidnapping ma chère Made ! » Tu pouffes de rire, l'invitant à vous suivre.
Les garçons sont heureux, et si Dean arrive a s'installer presque seule, tu aides tout de même Sasha, en te contorsionnant afin de ne pas aplatir d'avance ta pauvre fille. Et une fois les deux fermement attachés, tu grimpes au volant de l'engin grenat, démarrant pour conduire avec prudence. Ta main se glisse par moment sur le sommet de ton ventre, afin de calmer les coups si gentiment donnés dans tes côtes, mais quand tu vois les deux frère se disputer à l'arrière, tu fronces les sourcils.
« Les garçons ! Pas de chamailleries dans la voiture ! Sinon je dépose Tata chez elle et tant pis ! » Etrangement, le chantage tiens mieux la route lorsque tu les prives de la famille qu'autre chose. Oh, et de nourriture aussi, ils sont bien des Everdeen, manger est primordial. Une fois la voiture chaudement garée dans le garage, tu libères les petits krakens qui envahissent la maison telles des tornades miniatures. Madeline connait les lieux, et est ici chez elle alors tu ne l'invite évidemment pas à faire cela, puisque... Enfin, voilà. Tu file dans la cuisine afin de préparer du chocolat chaud, et t'appuis contre le plan de travail en attendant que le lait soit assez chaud.
« Alors ma blondie, qu'est-ce que tu racontes de beau ? Et Prim, comment va-t-elle ? Personne ne vous cherche d'ennuis j'espère... » Lexie, doucement. « Pardon, pardon. Prends ton temps pour répondre ! » Dis-tu, en riant doucement.
